Le contrôle métacognitif de la prise de décision

Tout ce que nous faisons est guidé par la valeur. En résumé, la valeur représente l’impact que nous pensons avoir sur nos vies. Le terme valeur peut être utilisé pour évaluer pratiquement n'importe quoi. La valeur dépend de l'objectif, du contexte, et de qui décide. Même en tenant compte de tous ces éléments, cependant, les valeurs ne sont pas toujours cohérentes. Nous ne choisissons pas toujours selon nos préférences, telles que dérivées en évaluant les options individuellement. Dans les théories actuelles, ces inversions de préférence sont interprétées comme des erreurs résultant d'une signalisation non fiable dans le cerveau. Nous proposons alternativement que les gens puissent changer d’avis après avoir réévalué la valeur des options en réfléchissant à la décision. Alors, pourquoi réfléchissons-nous soigneusement à certaines décisions, mais pas à d’autres ? Nous développons un modèle computationel du contrôle métacognitif des décisions, dans lequel nous supposons que la quantité de ressources cognitives est contrôlée par un compromis effort-confiance. Il est important de noter que l’anticipation de l’allocation des ressources varie en fonction de la difficulté et de l’importance. Le modèle prédit les choix, la confiance dans le choix, l’effort mental, et le changement de préférence, de manière notamment différente des modèles actuels. Nous comparons et testons ces prévisions de manière systématique, en utilisant un paradigme comportemental dédié. Nos résultats établissent un lien mécanique entre l'effort, la confiance, et les inversions de préférence, d'une manière qui n'avait pas encore été prise en compte.Everything we do is guided by value. In brief, the value we assign to something summarizes the impact we thinkitwill have on our lives. The term value can be used to assess virtually anything. Value is goal-dependent: e.g., value for water is different than value for a soft bed. Value is context-dependent: e.g., value for a hammer is different when building versus fishing. Value is subjective: e.g., a work of art might be treasure to some, garbage to others. Even when taking all this into account, however, the values that we express for particular options are not always consistent. We do not always choose according to our preferences, as derived byassessing options individually. Under current theories, such preference reversals are interpretedas errors that arise from unreliable signaling within the brain. We alternatively propose that people can change their mind after reassessing the value of options while pondering the decision. So, why do we carefully ponder some decisions, but not others? We develop a computational model of the metacognitive control of decisions, where we assume that the amount of cognitive resources deployed is controlled by an effort-confidence tradeoff. Importantly, the anticipated benefit of allocating resources varies according to difficulty and importance. The model predicts choices, choice confidence, mental effort, and preference change, in a critically different manner from current models. We compare and test these predictions in a systematic manner, using a dedicated behavioral paradigm. Our results provide a mechanistic link between effort, confidence, and preference reversals, in a way that has not previously been considered