Le dilemme du hibou : Quelle relation la philosophie doit-elle avoir avec son histoire?

History seems to have a special importance in Philosophy. Only in few disciplines do we find so many references to the authors and problems of the past. However, this may be a simple matter of fact: until now we have believed that teaching the history of philosophy was formative for future philosophers, but such a belief may change. It may also be a matter of pure professional interest: some of us study the History of Philosophy and try to justify this dedication by claiming that it may be useful, to some extent, to contemporary thinkers. In this article, however, I will argue for an understanding of our history as central to Philosophy, that is, that our interest in the disciplinary past is not merely contingent, nor merely a matter of working survival.This objective will lead me to contrast two positions, that of those who defend a rational reconstruction of the theses of the authors of the past and that of those who sustain a detailed study of their context. Having established this, I will relate these perspectives to the conception of the past that they share, and I will propose, alternatively, an interpretation that does not leave philosophy disconnected from its history but understands that this history is already philosophy.La historia parece tener una importancia especial en el campo de la filosofía, en pocas disciplinas encontramos tantas referencias a los autores y problemas del pasado. Sin embargo, esto puede ser una simple cuestión de hecho: hasta ahora hemos creído que enseñar la historia de la filosofía era formativo para los futuros filósofos, pero tal creencia puede cambiar. También podría ser una cuestión de puro interés profesional: algunos estudiamos la historia de la disciplina, y tratamos de justificar esa dedicación alegando que ésta puede ser útil, en cierta medida, para los pensadores contemporáneos. En este artículo, sin embargo, abogaré por una comprensión de nuestra historia como algo central a la hora de hacer filosofía, es decir, que nuestro interés por el pasado disciplinar no es sólo contingente, ni una mera cuestión de supervivencia laboral.Dicho objetivo me llevará a contrastar dos posiciones, la de quienes defienden una reconstrucción racional de las tesis de los autores del pasado y la de los que sostienen un estudio detallado de su contexto. Establecido esto, relacionaré estas perspectivas con la concepción del pasado que comparten y propondré, alternativamente, una interpretación que no deja a la filosofía desconectada de su historia, sino que entiende que dicha historia ya es filosofía.L'histoire semble avoir une importance particulière dans le domaine de la philosophie, dans peu de disciplines on trouve autant de références aux auteurs et aux problèmes du passé. Cependant, cela peut être une simple question de fait: jusqu'à présent, nous avons cru que l'enseignement de l'histoire de la philosophie était formatif pour les futurs philosophes, mais une telle croyance peut changer. Cela pourrait aussi être un pur intérêt professionnel: certains d'entre nous étudient l'histoire de la discipline, et nous essayons de justifier ce dévouement, arguant qu'il peut être utile, dans une certaine mesure, pour les penseurs contemporains. Dans cet article, cependant, je préconiserai une compréhension de notre histoire comme étant au cœur de la philosophie, c'est-à-dire que notre intérêt pour le passé disciplinaire n'est pas seulement contingent, ou une simple question de survie au travail.Cet objectif me conduira à opposer deux positions, celle de ceux qui défendent une reconstruction rationnelle des thèses des auteurs du passé et celle de ceux qui maintiennent une étude détaillée de leur contexte. Ayant établi cela, je relierai ces perspectives à la conception du passé qu'elles partagent et proposerai, alternativement, une interprétation qui ne laisse pas la philosophie déconnectée de son histoire, mais comprend plutôtque cette histoire est déjà de la philosophie