Essay on Four Issues in Public Policy Evaluation

This dissertation proposes four independent evaluations of French public policies, using recent micro-econometrics methods. Following a first chapter that presents a French summary of the dissertation, the second chapter studies the impact of the French "ecological bonus/malus" (feebate) policy on total CO2 emissions. The evaluation of the impact of this policy on final emissions requires to model not only the choice for new vehicles (and their sensitiveness to prices), but also the mileage done by vehicles. As the policy was implemented in a very span of time, it provides a credible source of identification for the sensitivity of consumers to financial incentives. The estimates suggest that the policy has a counterintuitive impact, as it increases total CO2 emissions. The third chapter examines the capacity of fiscal policies to foster employment and economic activities in targeted areas, through the French ZFU (enterprises zones). With precise local data we could evaluate the impact of tax exemptions provided to firms implemented in the second wave of enterprise zones. Enterprise zones have a significant but small impact on business creation and employment by comparison with other similar disadvantaged areas. The fourth chapter considers consequences of temporary contracts on professional trajectories. A dynamic fixed-effect model is used to deal with unobserved heterogeneity. According to these estimates, fixed-term contracts significantly increase the transition intensity to permanent contract relatively to unemployment. By contrast, temporary agency work does not significantly improve transition to regular jobs. The fifth chapter deals with the impact of minimum wages increases on earnings inequalities. The "Fillon law" decided an harmonization of these levels in 2002, that took place over a three-year period. This exogenous increase is used to measure the potential spread-up impact of the minimum wage over the whole earnings distributions. Estimates are based on an unconditional quantile regression method. They suggest small impact up-to the seventh decile of the distribution of earnings for male workers, but none significant impact for earnings of female workers.Cette thèse présente quatre tentatives indépendantes d'évaluations de politiques publiques, mettant en application les méthodes microéconométriques récentes. Précédé d'un premier chapitre présentant un grand résumé en français, le deuxième chapitre s'intéresse à l'impact de la réforme dite du bonus/malus écologique sur les émissions de CO2. Évaluer l'impact de cette mesure sur les émissions finales de CO2 demande de modéliser non seulement les choix d'achat de véhicule, mais également l'usage de ces véhicules. La rapidité de mise en oeuvre de la mesure offre une source d'identification crédible de la sensibilité des choix des consommateurs aux incitations financières. Les estimations suggèrent cependant un bilan très décevant de la mesure : du fait de forts effets volumes, le bonus/malus s'est traduit par une augmentation substancielle des émissions de CO2. Le troisième chapitre évalue la capacité de dispositifs fiscaux à redynamiser l'emploi et l'activité économique locale des zones ciblées, à travers le dispositif des Zones Franches Urbaines. L'accès à des données locales précises permet d'évaluer l'impact des exonérations fiscales accordées aux entreprises s'installant dans les ZFU de deuxième génération. Celles-ci auraient un impact positif mais faible sur la création d'entreprise et l'emploi en comparaison avec les autres zones défavorisées similaires. Le quatrième chapitre s'intéresse aux conséquences des contrats temporaires sur les trajectoires professionnelles. En contrôlant des biais d'hétérogénéité individuelle par un modèle à effets fixes, on montre que les CDD augmentent significativement les transitions vers l'emploi stable par rapport au chômage. En revanche, le travail intérimaire n'améliore que marginalement ces transitions. Le cinquième chapitre traite des effets des augmentations du salaire minimum créées par loi Fillon sur les inégalités salariales. Alors que la mise en place progressive des accords de réduction de temps de travail avaient créés plusieurs niveaux de rémunération minimale, leur convergence sur trois ans fournit une source d'identification. Les estimations utilisent une méthode de régression de quantiles inconditionnelles. Les augmentations de salaire minimum auraient un effet (faible) jusqu'au septième décile des distributions de salaire des hommes, mais négligeable pour ceux des femmes