Lorsque l’on sait ce que l’Allemagne et la France ont retiré et retirent en termes d’investissements et de commerce de l’élargissement aux pays d’Europe centrale et orientale, lorsque l’on compare leur démographie déclinante aux ressources qu’offre la Turquie, on ne peut qu’être frappé par les positions des deux pays sur le processus d’élargissement. D’où viennent ces craintes dont l’une des caractéristiques est d’unir dans les deux pays à la fois une partie des élites traditionnellement pro-Européennes et celles qui ont toujours exprimé un refus souverainiste de l’Europe – il est vrai plus nombreuses en France qu’en Allemagne ? N’y a-t-il pas une contradiction à vouloir exercer encore un leadership au sein de l’Union tout en affichant sa p...