Child and Nation: A Study of Political Socialisation and Banal Nationalism in France and England

Cette thèse explore le lien entre socialisation enfantine et nationalisme banal, et suggère que la raison pour laquelle le nationalisme est si facilement oublié, malgré son omniprésence dans la vie quotidienne, réside dans le fait qu’il prend ses racines dans l’enfance. Ce nationalisme, qui sert à assurer la permanence des nations établies, est analysé comme faisant partie de la construction de la réalité qui s’opère pendant la socialisation primaire, et qui confère à l’appartenance nationale évidence et affectivité. La thèse rend compte d’une enquête empirique menée auprès d’enfants français et anglais âgés de 8 ans. Elle montre que les enfants de cet âge se conçoivent déjà comme appartenant leur nation. Ils voient cela comme universel et impossible à modifier car lié tout simplement à leur naissance. De plus, ils associent leur nation à leur foyer, à celle d’un espace familier et sûr, un espace qu’il faut pouvoir protéger. Ils sont également conscients que la nation est une entité politique, en tant que telle puisqu’elle est le cadre du pouvoir légitime, et internationalement, dans son rapport avec les autres nations. Cette thèse confirme que le nationalisme est une idéologie internationale qui confère à la nation et à l’appartenance nationale naturalité et universalité – deux caractéristiques que les enfants français et anglais considèrent, déjà, comme évidentes.This research explores the link between childhood socialisation and banal nationalism, proposing that the reason the latter is so easily forgotten, in spite of its omnipresence, is that it has its origins in childhood. The nationalism that serves to maintain established nations is thus hypothesised to be an element of the reality construction that occurs during primary socialisation, providing affect and self-evidence to the idea of national belonging. Using empirical research with French and English school children it explores what the nation and national belonging mean at age 8. Findings suggest that not only do the children have an understanding of themselves as belonging or being connected to a nation, they see this as universal and unchangeable, because they see it as a direct result of being born. Moreover, they appear to associate the nation with an idea of home: as a space associated with familiarity and especially security, a space that must be protected when necessary. Finally they also appear aware of the nation as a political entity, both nationality (in terms of leadership and legitimacy) and internationally, in relation to other nations. In all of this the French and English children present visions that are remarkably similar, and the impact of different national contexts on their perspectives seems minimal. This might support the conclusion that nationalism is above an international ideology that renders the nation and national belonging both natural and universal – something these children appear to already take for granted