Sans négliger l’insertion du phénomène utopique dans l’histoire, mais sans non plus privilégier les explications de type sociologique souvent adoptées, cet ouvrage analyse l’utopie en tant que genre littéraire dont le sens résulte peut-être moins des contenus sociaux ou institutionnels présentés que des techniques narratives utilisées, l’envisageant dans une perspective comparatiste à l’intérieur d’une période qui passe pour avoir été son âge d’or. Le cadre chronologique choisi délimite un corpus à la fois très diversifié et relativement homogène où se côtoient les ‘grandes œuvres’ et les textes moins connus, voire obscurs. On peut à bon droit parler à cette époque d’une littérature utopique franco-anglaise, tant les courants d’échanges, at...