Méthode et résultats d’études des gîtes aquifères du trias inférieur et moyen dans le bassin vosgien

Investigation method and results applicable to lower and middle triassic aquifer beds in the Vosges basin. Subsequent to the observations published by L. Guillaume in 1938 and Guillerd in 1944, a number of hydrological field surveys were carried out between 1947 and 1959 on the two main aquifers in the Vosges mineral and hot spring basin (Vittel-Contrexéville-Martigny and Bains-les-Bains). An accurate experimental method was developed with the often very substantial technical means available, enabling the more or less close connections between the various natural or artificial springs to be determined and analysed, and the main characteristics of the aquifers supplying these springs to be identified. The main purpose of these investigations was to determine the particular “characteristic” of each source, i.e. to plot its discharge vs. flow (or pumping) level curve and, above all, to ascertain the apparent or true practical or theoretical pressure level of the active water table at each point. This information in addition to the regional geological data is an essential requirement in studying the origin and protection of the water, especially in the case of sedimentary beds. A usually effective and rewarding working method was to apply carefully controlled over-or underpressures at one or more points in the aquifer and then to observe the reactions of various springs or piezometers in the vicinity, if possible until the new equilibrium conditions thus created had become stable. Such work implies measuring emergence levels, water levels and flows under both static and dynamic conditions, and ascertaining local and regional meteorological data as accurately as possible. These data must obviously also be completed by a physico-chemical examination of the water drawn off under the various conditions concerned.Faisant suite aux observations déjà publiées par L. Guillaume en 1938, puis par Guillerd en 1944, de nombreux essais ont été effectués pendant diverses campagnes hydrologiques qui se sont échelonnées de 1947 à 1959 sur les 2 nappes principales des bassins des eaux minérales et thermales vosgiennes (Vittel-Contrexéville-Marti-gny et Bains-les-Bains). Disposant de moyens techniques parfois très puissants, il nous a été possible de mettre au point un processus d'expérimentation assez précis pour percevoir (et analyser) les relations à plus ou moins longue distance, entre les diverses émergences naturelles ou artificielles et dégager les caractéristiques essentielles des nappes alimentaires. ! Le but essentiel de ces investigations était de définir la «caractéristique » propre de chaque source, c'est-à-dire de tracer la courbe de débit en fonction du niveau d'écoulement ou de pompage et, surtout, de rechercher en chaque point la cote apparente ou réelle — pratique ou théorique — du niveau piézométrique de la nappe active. L'acquisition de cette donnée est en effet essentielle pour étudier, à l'appui de la géologie régionale — et notamment pour les gîtes sédimentaires — l’origine et la protection des eaux. La méthode de travail, qui s'est révélée efficace et fructueuse dans la plupart des cas, consiste à imposer à la nappe, en un ou plusieurs points du gîte, des surcharges et dépressions bien contrôlées, puis à observer les réactions des diverses émergences ou piézomètres voisins, si possible jusqu'à stabilisation des nouveaux équilibres ainsi créés. ; Ces travaux impliquent un ensemble de mesures aussi précises que possible des cotes d'émergence, débits et niveaux de l'eau en régime statique comme en régime dynamique, ainsi que des conditions météorologiques locales et régionales. Elles doivent être, bien entendu, complétées par une surveillance physico-chimique des eaux extraites aux divers régimes.Minoux Georges. Méthode et résultats d’études des gîtes aquifères du trias inférieur et moyen dans le bassin vosgien. In: L'hydraulique souterraine. Compte rendu des sixièmes journées de l'hydraulique, Nancy, 28-30 juin 1960. Tome 2, 1961