Pour des soins sans violence. Regards de patients avec schizophrénie

Médecine. PsychiatrieLa parole des personnes ayant un trouble psychique a pris une place croissante, en parallèle de l’apparition de la notion de rétablissement. Le discours des usagers sur les soins est désormais incontournable. Nous avons voulu recueillir les propos des personnes ayant une schizophrénie sur la détresse voire le traumatisme liés aux soins. Des témoignages individuels divers ont été collectés : études qualitatives, récits de vie, livres, blogs. L’objectif était d’identifier les sources de détresse liées aux soins citées par les sujets. Nous obtenons huit sources de détresse, liées aux préconceptions sur la psychiatrie, à l’attitude de professionnels de santé, aux autres contacts interpersonnels, à la coercition, au traitement, au défaut d’information, à l’organisation des soins et à l’environnement hospitalier. Le recours à une définition irénologique de la violence permet de distinguer les violences interpersonnelle et structurelle. Des pistes d’amélioration des pratiques sont proposées.The word of people with a mental health disease took an increasing place while recovery concept was coming out. User's speeches about treatment are now unavoidable. We intended to gather words of people with schizophrenia upon psychological distresses if not traumas associated with treatment. Individual testimonies were collected from qualitative studies, life accounts, books and blogs. The objective was to identify the sources of distress associated with treatment options that were quoted by subjects. We highlighted eight sources of distress, linked with preconceptions about psychiatry, staff behavior, other interpersonal contacts, coercion, medication, lack of information, organization of the hospital and its environment. An irenological definition of violence was used to distinguish interpersonal from structural violence. Some leads of improvement are suggested