International audienceCet article propose des pistes de lecture de l’œuvre de Philon d’Alexandrie par le prisme de la polygraphie, prise dans les acceptions aussi bien anciennes que modernes du terme. Si, au xixe et pendant une bonne partie du xxe siècle, le mot « polygraphe » servait parfois à décrire de manière péjorative le foisonnement exégétique de l’écriture philonienne, depuis une cinquantaine d’années les réflexions post-modernes autour du fragment et de l’ouverture polysémique de l’œuvre littéraire ont contribué à profondément changer notre regard sur ce même foisonnement. La polygraphie peut ainsi devenir une clé de lecture au niveau du corpus philonien et de la question encore débattue de son classement (polygraphie externe) mais...