La prise en charge des Roms sur l'agglomération grenobloise : une réponse qui balbutie

Dans le cadre de mon mémoire de fin d'étude, j'ai souhaité travailler sur la population Rom qui m'interpellait par la place qu'occupe cette question sur la scène médiatique, les passions qu'elle engendre et leur prise en charge qui me semblait paradoxale, étant donné leur statut de ressortissants européens. Mes connaissances sur ce sujet étaient extrêmement limitées et j'avais envie de mieux comprendre les enjeux sous-tendant le rejet dont ils étaient la cible. Je me suis notamment intéressée aux positionnements des différents acteurs locaux face à une population dont la prise en charge peut sembler, à certains égards, "problématique". Étant donné les contraintes de temps et la période limitée sur laquelle j'ai mené cette étude, je ne prétends pas apporter une expertise de spécialiste sur la "question Rom" et avoir saisi toute la complexité de la situation. À travers ce travail, j'ai tenté, modestement, d'analyser la prise en charge des Roms sur l'agglomération grenobloise en m'appuyant notamment sur les acteurs du territoire que j'ai pu rencontrer lors d'entretiens. Il est d'ailleurs à noter que je n'ai pas eu l'occasion de rencontrer tous les acteurs impliqués auprès de ces populations et que j'ai délibérément fait le choix de ne pas consulter directement des personnes Rom. J'ai voulu concentrer mon regard sur les rôles, les représentations, les organisations et les actions des protagonistes "ayant un rôle pour l'accueil" de cette population qui par ailleurs présente une extrême hétérogénéité de situations. Ce mémoire présente donc l'analyse de la situation à un moment donné, sur un territoire donné, mais il est loin d'être un travail exhaustif et n'a pas de caractère purement scientifique