Utopie, dystopie et résistance territorialisée : contribution à une typologie du lieu

Alors que l'utopie est une notion très étudiée en géographie ainsi que dans les autres sciences humaines et sociales et qu'elle bénéficie d'un intérêt croissant, la notion de dystopie, qui lui est pourtant intimement liée, ne bénéficie pas du même engouement.Il parait cependant important d’étudier ces deux notions en parallèle, de mettre en évidence leurs oppositions et leurs similitudes et de s’intéresser à leurs implications spatiales.L’imaginaire prend alors une place centrale dans ces réflexions, qu’elles portent sur des objets purement imaginaires comme la littérature, ou au contraire sur des faits réels, qui sont imprégnés de différents imaginaires. D’autre part, l’émergence et la recrudescence de mouvements de résistance territorialisée interrogent le rapport de ces mouvements tant à l’espace qu’à l’utopie : les mouvements Occupy, les printemps arabes, les ZAD (Zones à Défendre), et plus récemment les mouvements Nuit Debout occupent des lieux, s’inscrivent dans des lieux qui sont déjà, ou deviennent par cette occupation, symboliques.Ce travail permettra de mettre en avant que les notions d'utopie et de dystopie, ainsi qu'un détour par la science-fiction, permettent de nouveaux éclairages sur les espaces de résistance, sous leurs aspects tant spatiaux que politiques ou sociaux