Mutilations sexuelles féminines : connaissances, dépistage et prise en charge : état des lieux auprès des sages-femmes de l'agglomération de Grenoble

Owing to the increasing migration flux, french midwiwes are likely to meet patients with female genital mutilation (FGM). Therefore, it is essential to be able to detect and to take care of this patients. The main goal of this study is to estimate the prevalence of midwives who have cared of at least one woman with genital mutilation. The goals are also to evaluate their knowledge concerning female genital mutilation, to describe their screening and the care of this patients, and to describe the characteristics of the midwiwes who feel at ease with the screening and the care of the patients with female genital mutilations. This study focus on midwives from Grenoble urban area, and had been realized through surveys to the 223 midwives included in the study. The results show that midwives meet patients with female genital mutilation : 83,7 % have already meet one, and 50 % meet one more that once a year. Midwives have little knowledge concerning FGM, and the care of the patients isn't optimal : only 4,3 % feel competent in screening and caring of the patients with FGM. The fact of have been in training, and the frequency of the exposure to the patients with FGM play an important rôle in the feeling of competence concerning the screening and the care. However, actual training seems to do not give enough keys to detect FGM. It is essential to train more midwives to this problematic.En raison de l'augmentation des flux migratoires, les sages-femmes françaises sont susceptibles de rencontrer des patientes mutilées sexuelles. Il est alors essentiel de savoir les dépister et les prendre en charge. Cette étude a pour objectif principal d’estimer la prévalence des sages-femmes ayant rencontré au moins une fois une patiente mutilée sexuelle. Les objectifs secondaires sont d’évaluer leurs connaissances théoriques sur les MSF, de décrire leurs dépistages et leurs prises en charge des patientes mutilées, ainsi que de déterminer le profil des sages-femmes qui s'estiment à l'aise dans le diagnostic et la prise en charge de ces patientes. Cette étude a été réalisée par questionnaires auto-administrés auprès de 223 sages-femmes de l’agglomération de Grenoble. Les résultats montrent une exposition importante des sages-femmes aux patientes mutilées sexuelles : 83,7 % en ont déjà rencontré au moins une fois, et 50 % en voient plus d'une fois par an. Les connaissances théoriques sur les MSF sont partiellement acquises, et la prise en charge globale de ces patientes n'est pas optimale : seulement 4,3 % des sages-femmes déclarent se sentir compétentes dans le diagnostic et la prise en charge des patientes mutilées sexuelles. La formation et la fréquence de l'expositions à ces patientes jouent un rôle important dans le sentiment de compétence concernant la prise en charge. Néanmoins, les formations actuelles semblent ne pas apporter suffisamment de clés pour permettre aux sages-femmes de diagnostiquer les MSF. Il paraît donc essentiel de renforcer les formations sur ce sujet