Efficacité antivirale et tolérance d’un régime d’immunosuppression à base d’everolimus et tacrolimus faible dose en transplantation rénale

Background: The choice of the immunosuppressive regimen allows an optimized management of infectious complications after kidney transplantation (KT). Everolimus (EVR) has been associated with decreased incidences of cytomegalovirus (CMV) and BK virus (BKV) infections after KT. Materials and methods: 62 de novo kidney-transplant recipients (KTR) were included to receive EVR and low-dose tacrolimus (TAC) after an induction therapy of antithymoglobulins. Only CMV D+/R- patients (seronegative recipients of a seropositive donor) received antiviral prophylaxis. Results: The 18-month CMV infection incidence was 20.3%. CMV disease incidence tended to be lower in R+ (seropositive recipients) than in D+/R- patients (2.6% vs. 25.0%, respectively, p=0.063). 23.7% of R+ patients experienced an early CMV replication (median: 32 days), with a low viral load, often asymptomatic (88.9%) and spontaneously resolutive. In D+/R- patients, CMV infection was delayed (median: 329 days), associated with a high viral load, always symptomatic, requiring antiviral therapy and occurring after EVR discontinuation in most cases. Seven and two patients had BKV urinary and plasmatic viral replications, respectively. One year after KT, median eGFR was 50.6 mL/min with one single case of acute rejection. 69.5% of patients experienced adverse events leading to EVR discontinuation in 23.7%. Conclusion: EVR with low-dose TAC is associated with low CMV and BKV infections incidence in de novo KTR, especially in R+ patients who do not receive antiviral prophylaxis.Contexte : Le choix de l’immunosuppression en transplantation rénale permet d’optimiser les complications notamment infectieuses. L’everolimus (EVR) est associé à une moindre incidence des infections par le cytomégalovirus (CMV) et le BK virus (BKV) après transplantation rénale. Patients et méthodes : 62 patients greffés rénaux de novo ont été inclus pour recevoir EVR et tacrolimus (TAC) à faible dose après induction par antithymoglobulines. Seuls les patients D+/R- (receveur séronégatif d’un donneur séropositif) ont reçu une prophylaxie antivirale. Résultats : L’incidence globale des infections à CMV à 18 mois était de 20.3%. Les maladies à CMV étaient moins fréquentes chez les patients R+ (receveurs séropositifs) que chez les patients D+/R- (2.6% versus 25.0%, p=0.063). 23.7% des patients R+ ont présenté une infection à CMV précoce (médiane (med) : 32 jours), avec une faible charge virale (CV), très souvent asymptomatique (88.9%) et spontanément résolutive. Chez les patients D+/R- l’infection était tardive (med : 329 jours), associée à une CV élevée, toujours symptomatique, nécessitant un traitement antiviral et survenant dans la majorité des cas après arrêt de l’EVR. 7 et 2 patients ont présenté une réplication urinaire et plasmatique du BKV respectivement. A 1 an, le DFG médian était à 50.6 ml/min avec un unique cas de rejet cellulaire. 69.5% des patients ont présenté au moins un effet secondaire conduisant à l’arrêt de l’EVR chez 23.7% des patients. Conclusion : EVR et TAC à faible dose sont associés à une faible incidence des infections par le CMV et le BKV chez les patients greffés rénaux de novo, en particulier chez les patients R+ ne recevant pas de prophylaxie