LE MÉTRO D’ALGER ET L’ARTICULATION MOBILITÉ, TRANSPORT ET URBANISME

Le métro d’Alger est le premier vrai métro du Maghreb. Sa mise en service en 2010, après plus de vingt-six ans de chantier, a changé le quotidien de milliers d’Algérois. Cependant, malgré son succès incontestable, il ne répond pas encore à l’ensemble des aspirations des habitants en termes de mobilités et encore moins aux attentes des urbanistes en termes de développement urbain. Il pose, probablement plus qu’ailleurs, la question de l’articulation entre le développement des réseaux de transport et le développement de la ville et du territoire. Il semble en effet déconnecté des tissus urbains, aussi bien à l’échelle locale qu’à l’échelle métropolitaine. En partant de ce constat sur Alger, ce texte propose d’analyser l’évolution des infrastructures de transport en lien avec l’évolution de la ville. En se basant sur le concept d’adhérence, le texte analysera l’ancrage du métro d’Alger au territoire, aussi bien à l’échelle locale qu’à l’échelle métropolitaine. Ceci permettra de mettre le doigt sur les enjeux d’articulation entre mobilité, transports et urbanisme, qui sont cruciaux aussi bien à Alger que dans beaucoup d’autres villes à travers le monde. Sur cette base, nous donnerons des pistes pour un projet urbain construit autour des nœuds du réseau et autour d’une dynamique de renforcement de l’adhérence métropolitaine et locale des transports en commun. Enfin, nous reviendrons sur la nécessité de l’identification, pour Alger comme ailleurs, d’un opérateur synthétique, regroupant urbanisme et transport, afin d’assurer un développement territorial cohérent