Haut potentiel, performance scolaire et motivation : qu’est-ce qui importe vraiment ?

Chercheur et praticiens s’accordent à donner une place importante à la dimension motivationnelle dans le domaine de l’excellence et du haut potentiel intellectuel. D’ailleurs, beaucoup d’études portent sur cette dimension. Les variables les plus étudiées sont le locus de contrôle, les attributions causales, la compétence perçue, la motivation intrinsèque et extrinsèque et la motivation à apprendre (Friedman-Nimz & Skyba, 2009). Les résultats montrent, par exemple, que les étudiants à haut potentiel ont un niveau de motivation intrinsèque supérieur par rapport à leur pairs et qu’ils se perçoivent comme plus compétant à bien réaliser les tâches scolaires (A. W. Gottfried, Gottfried, Cook, & Morris, 2005; Vallerand & Gagne, 1994) Chan, 1996 Friedman-Nimz & Skyba, 2009). Mais le niveau de motivation permet aussi d’expliquer les différences entre les étudiants à haut potentiel performants et sous-performants (Baker, Bridger, & Evans, 1998; McCoach & Siegle, 2003) McNabb (2003). Dans leur étude, McCoach & Siegle, montrent qu’il y a une différence au niveau de tous leurs facteurs motivationnels en faveur des étudiants performants. La littérature sur la motivation à apprendre chez les individus à haut potentiel donne donc des résultats contrastés, montrant des scores tantôt élevés, tantôt plutôt bas. Mais jusqu’à présent, aucune étude n’a comparé les résultats menés avec une population à haut potentiel présentant des différences dans leurs niveau de motivation avec des élèves tout venant qui sont eux aussi performants et sous-performants