Régulation des parcours de vie après 50 ans : penser les intermédiaires du « vieillissement actif » face à l’incertain

Face à la désinstitutionalisation et la déstandardisation des parcours de vie, le discours en faveur du « vieillissement actif », daté des années 1990, entend accorder les désirs individuels et les incitations politiques à mener une vie plus active. Deux approches du « vieillissement actif » sont alors possibles : par le haut et par le bas. Suivant la première, on s’intéresse aux croisements entre discours gérontologiques (surtout anglo-saxons) et applications (ou tentatives de) par les grandes organisations internationales et les États-Nations. Ceci conduit invariablement au constat d’un hiatus entre experts scientifiques, en faveur d’une vue la plus holistique du « vieillissement actif », et politiques qui, bien souvent, y voient avant tout un moyen d’inciter à la prolongation des carrières professionnelles. Suivant la seconde, on part des individus pour connaitre l’expérience qu’ils font du « vieillir en restant actifs ». Ici aussi un hiatus s’observe entre leur lecture de l’activité et celle promue par les experts. Dans cette communication, nous chercherons alors à penser le « vieillissement actif » par le milieu. Le repérage d’intermédiaires du « vieillissement actif » (des professionnels de l’emploi mais aussi des « objets » à l’instar de courriers envoyés pour l’information des retraites ou la prévention du cancer) doit permettre de mieux articuler les deux niveaux initiaux afin d’expliquer les régulations contemporaines des parcours de vie après 50 ans