La mesure de monoxyde de carbone dans l’air expiré chez la femme enceinte

Despite a fight against smoking that continues to strengthen the conditions under which consumers are allowed to smoke, smoking in France remains a major public health problem and especially for pregnant women. On the other hand, screening seems to be the first obstacle to optimal care since studies show that the number of smokers and the number of cigarettes consumed declared are underestimated.Objective: The HAS recommends to use the test of expired of carbon monoxide (CO) concentration to detect and monitor smoking in pregnant women. This study therefore aims to evaluate the patient’s perception of this measure. Methods: A qualitative study was conducted among 13 pregnant and smoking women. For each of them, before performing the CO-test, a first interview has been done to evaluate their own tobacco consumption and their initial motivation to stop smoking. A second interview was then conducted after having the CO measure to evaluate the test impact on motivation, one the evaluation of their consumption and finally on understanding the issues of weaning.Results: The test of expired of carbon monoxide allowed the majority of women to become aware of the issues of smoking cessation and to increase their motivation to quit smoking. Moreover, it did not induce women to negative emotions. On the other hand, it did not change the patients' point of view about the intensity of their own consumption.Malgré une lutte anti-tabac qui ne cesse de durcir les conditions dans lesquelles les consommateurs ont le droit de fumer, le tabagisme en France reste un problème de santé publique majeur et notamment chez la femme enceinte. D’autre part, le dépistage semble être le 1er frein d’une prise en charge optimale puisque des études montrent que le nombre de fumeurs et le nombre de cigarettes consommées déclarés sont sous-estimés. Objectifs : La HAS recommande d’utiliser la mesure de monoxyde de carbone dans l’air expiré pour dépister et suivre le tabagisme chez la femme enceinte. Cette étude a donc pour objectif d’évaluer la perception de cette mesure par les patientes la recevant. Matériel et méthodes : Une étude qualitative a été menée auprès de 13 femmes enceintes et fumeuses. Pour chacune d’entre elles, un 1er entretien avant d’avoir la mesure permettait de connaître l’évaluation de leur consommation et leur motivation initiale. Un second entretien mené après la mesure avait pour objectif d’évaluer son impact sur la motivation, l’évaluation de leur consommation et enfin sur la compréhension des enjeux du sevrage.Résultats : La mesure de monoxyde de carbone dans l’air expiré a permis à la majorité des femmes de prendre conscience des enjeux du sevrage tabagique et de renforcer la motivation à arrêter de fumer. De plus, elle n’a pas induit chez les femmes d’émotions négatives. En revanche, elle n’a pas fait changer de point de vu les patientes sur l’intensité de leur propre consommation