Genetic diversity and adaptability of two species of Mugilidae (Teleostei : Perciformes) of the Po river delta coastal lagoons

Molecular polymorphisms (allozyme and amplified fragment length polymorphisms (AFLP)) were investigated in the mullet specie's Liza ramada and Liza saliens to determine levels of genetic variability and assess possible correlations between the population genetic structure and the specie's adaptability to shallow water environments. The thinlipped (L. ramada) and the sharpnose (L saliens) mullets are diadromous species-that enter coastal lagoons during early life stages to complete growth previous to sexual maturation. Bi-monthly samples (n = 30-50) were collected in the period 2000-2002 in different sites of the Sacca di Goro (Po river delta) and a nearby aquaculture lagoon (Valle Bertuzzi). Biochemical analyses were carried out by means of starch gel electrophoresis (SGE) on 24 genetic loci corresponding to 15 gene-enzyme systems. In addition, molecular species-specific AFLP (15 primer combinations) were obtained by means of capillary electrophoresis. The degree of allozyme variability determined at three polymorphic loci, GPI-A, GPI-B and G3PDH in L. saliens and L ramada (polymorphic loci P = 0.08; mean heterozygosity H = 0.010-0.022) and AFLP diversity (P = 0.110-0.430), seems lower than the one reported in the literature for ecologically similar teleost species. The identification of diagnostic alleles at GPI-A, G3PDH, AK-2, CK-A, CK-B, AAT, IDH, PGM-1, PGM-2 loci in the two mullet species was used for the taxonomic classification of L. saliens and L. ramada. Molecular taxonomy (allozyme and AFLP) demonstrated that the presence of small individuals inside the lagoons previously identified according to morphological characters has often been misinterpreted. The results are discussed in relation to the adaptive role of genetic variation and the migratory characteristics of Mugilidae.Le polymorphisme moléculaire (systèmes enzymatiques et la technique AFLP (amplified fragment length polymorphisms)) a été étudié chez deux espèces de mulets, Liza ramada et Liza saliens de manière à estimer la variabilité génétique et à vérifier les éventuelles corrélations entre la structure génétique de la population et l’adaptabilité des espèces en eaux peu profondes. Le mulet à lèvres fines L. ramada et le mulet à net pointu L. saliens sont des espèces diadromes qui pénètrent dans les lagunes côtières pendant les premiers stades de leur vie pour s’y nourrir et grandir avant d’atteindre la maturité sexuelle. Des prélèvements ont été effectués chaque deux mois de 2000 à 2002 à différentes stations de la « Sacca di Goro » (delta du Pô) et dans une lagune voisine utilisée pour l’aquaculture (Valle Bertuzzi). Les analyses biochimiques par électrophorèse sur gel d’amidon ont été conduites sur 24 locus génétiques correspondant à 15 systèmes gènes-enzymes. De plus, ont été réalisés des profils moléculaires (15 combinaisons primaires) par une électrophorèse capillaire s’appuyant sur la technique AFLP. Le degré de variabilité des systèmes enzymatiques déterminé aux trois locus polymorphiques GPI-A, GPI-B et G3PDH pour L. saliens et pour L. ramada (P = 0,08 ; H = 0,010–0,022) et la diversité AFLP (P = 0,110–0,430) semble inférieur comparé aux données de la littérature portant sur des poissons écologiquement semblables. L’identification d’allèles caractéristiques aux locus des systèmes PGI-A, G3PDH, AK-2, CK-A, CK-B, AAT, IDH, PGM-1, PGM-2 pour les deux espèces a été utilisée pour la classification taxinomique. Cette taxinomie moléculaire prouve que la présence de petits individus dans la lagune, identifiés précédemment sur la base de caractères morphologiques, a souvent été mal interprétée. Les résultats sont discutés par rapport au rôle adaptatif de la diversité génétique et aux caractéristiques migratoires des Mugilidae