(CS)-C-137 inventory in sediment near the Rhone mouth: role played by different sources

The low tidal range of the Mediterranean Sea and the high sediment load of the Rhone induce the formation of an important submarine delta. The Cs-137 inventory in sediment on a 480 km(2) area near the Rhone mouth reached 19.6 TBq in 1990. The spatial distribution of both sediment accumulation rates and (CS)-C-137 concentrations in this area confirm the existence of a spatially well-delimited zone, i.e. the prodelta, where both parameters are the highest. Thus, 40% of the total amount of Cs-137 stored in this 480 km(2) area was found within the prodelta (30 km(2)) in the close vicinity of the river mouth. This attests to the efficiency of the (CS)-C-137 trapping by the prodelta sediments. A study on the part the different (CS)-C-137 sources in the Mediterranean Sea play in contributing to this inventory has been carried out. These sources are (i) direct deposition from both global fallout and the Chernobyl accident, (ii) indirect inputs arising from the erosion of surface soils of the Rhone catchment area that were also contaminated by the previous fallout, (iii) liquid effluents from the nuclear industry into the Rhone waters. Assuming that direct deposition is evenly distributed over the study area (480 km(2)) and that the particulate Cs-137 input from the Rhone is entirely trapped in this same area, these sources account for about 50% of the inventory. These hypotheses are unlikely in a coastal area subject to various physical disturbances but they are conservative enough to assess the lower limit of the nuclear liquid releases contribution to this inventory to be 50%.Le faible marnage en mer Méditerranée et les apports solides élevés du Rhône contribuent à la formation d’un important delta sous-marin. L’inventaire en 137Cs dans les sédiments sur une aire de 480 km2 près de l’embouchure du Rhône atteignait 19,6 TBq en 1990. Les distributions spatiales des taux d’accumulation sédimentaire ainsi que des concentrations en 137Cs confirment l’existence d’une zone bien délimitée, le prodelta, où ces deux paramètres sont les plus élevés. Ainsi, 40% de la quantité totale de 137Cs stockée dans cette zone de 480 km2 sont trouvés dans le prodelta (30 km2) au voisinage immédiat de l’embouchure. Ceci atteste de l’efficacité du piégeage du 137Cs dans les sédiments du prodelta. Une étude sur la contribution à cet inventaire des différentes sources de 137Cs en mer Méditerranée est réalisée. Ces sources sont (i) les dépôts directs dus aux retombées globales ainsi qu’aux retombées de l’accident de Tchernobyl, (ii) les apports indirects par le drainage du bassin versant marqué également par ces deux types de retombées, (iii) les rejets liquides des diverses installations nucléaires rhodaniennes. Si l’on suppose une distribution homogène des dépôts directs sur l’aire étudiée (480 km2) et que les apports en 137Cs particulaires par le Rhône sont restés confinés dans cette même zone, ces sources contribuent pour 50% à l’inventaire. Ces hypothèses sont improbables dans une aire côtière soumise à des perturbations variées mais elles sont suffisamment majorantes pour évaluer la contribution minimale des rejets liquides des installations nucléaires à cet inventaire, à savoir 50%