Caractérisation de l'effet de la vitesse du courant sur la croissance d'une population algale et évaluation du décrochement et de la biomasse en dérive. Application aux algues et macrophytes du canal de Gignac (34) : Mise en place de protocoles.

[Departement_IRSTEA]RE [TR1_IRSTEA]GES / TRANSCAN [Encadrant_IRSTEA]Fovet, O.Les canaux d'irrigation, correspondant à des cours d'eau artificiels canalisés, sont utilisés pour répondre à des besoins multiples tels que l'irrigation des cultures, l'apport en eaux jusqu'aux stations de potabilisation etc. La gestion de ces canaux est fortement perturbée par des proliférations d'algues et plantes aquatiques, notamment durant la période estivale de mai à août. Le canal de Gignac, situé dans l'Hérault n'est pas épargné par ce phénomène d'accumulation d'algues qui conduit à l'obstruction des vannes et des prises d'eau, le colmatage des filtres, la formation de bouchons, pouvant aller jusqu'au débordement du canal. La gestionnaire du canal de Gignac s'est portée volontaire pour faire du canal un site expérimental dans le but d'améliorer des méthodes de traitements contre les algues, notamment au sein du projet de recherche ALGEQUEAU visant à élaborer des méthodes hydrauliques pour le contrôle du développement algal. Le stage ici présenté a porté principalement sur l'élaboration de protocoles ayant pour objectif d'une part d'évaluer l'impact de la vitesse du courant sur la colonisation du substrat par les algues et leur développement, et d'autre part, de quantifier le décrochement des algues et la dérive de la masse algale. Un dispositif expérimental a donc été mis en place et consiste à soumettre quatre « canalettes » de même taille à différentes vitesse de courant (toutes conditions égales par ailleurs). Les observations de la colonisation par les algues ont mis en évidence le fait que le développement des algues est d'autant plus important et rapide que la vitesse du courant est faible. Les résultats des prélèvements (concentration en chlorophylles, masse organique sèche et dénombrement des espèces) seront exposés au cours de rapports ultérieurs (cf. Thèse de Stéphane Charpentier, doctorant Société du Canal de Provence). Un protocole de quantification de la masse algale en dérive a été proposé. Il consiste à prélever cette biomasse à l'aide d'un filet adapté à la taille de la section permettant de récolter à un endroit donné et pendant une durée déterminée toute la biomasse en dérive dans l'eau. Les tests réalisés à l'aide d'une épuisette remettent en question l'utilisation de la turbidité comme moyen de surveillance de la biomasse en suspension dans l'eau puisque que la relation entre masse en dérive et turbidité semble relativement variable à l'échelle du canal comme au cours du temps