Cibler, mettre en ½oeuvre et évaluer la lutte contre les pertes des réseaux d’eau potable dans le but de préserver la ressource en eaux : Rapport d'avancement 2014

[Departement_IRSTEA]Eaux [TR1_IRSTEA]GEUSILa lutte contre les pertes d’eau potable dans les réseaux de distribution est un enjeu considérable sur les territoires qui connaissent des problèmes de ressources. La loi du 29 juin 2010 portant engagement national pour l’environnement (Grenelle II) comporte des dispositions incitatives modulées en fonction des taux de pertes. L’évaluation de l’impact des pertes en eau sur les ressources et des enjeux de leur réduction est nécessaire pour conduire et évaluer les actions visant à leur réduction. Dans ce contexte, l’ONEMA et Irstea (équipe GPIE de Bordeaux, UMR GEAU à Montpellier et UMR GESTE à Strasbourg) conduisent une étude de 3 ans (de 2013 à 2015) qui a pour objectif d’apporter des éléments pour cibler, mettre en ½uvre et évaluer la lutte contre les pertes des réseaux d’eau potable dans le but de préserver la ressource en eau. Un premier rapport d’avancement a été produit à l’issue de l’année 2013. Le présent rapport lui fait suite et constitue le rapport intermédiaire d’avancement des travaux réalisés en 2014. Ces travaux ont permis des avancées selon trois axes d’étude : •Axe 1 – Caractériser l’intérêt de la réduction des pertes pour la préservation de la ressource : Un travail d’analyse de la réglementation et de bibliographie a permis de construire une méthode exploratoire pour caractériser l’état quantitatif de la ressource en eau à l’échelle d’un service d’AEP. Cette méthode s’appuie sur les bases de données publiques existantes accessibles sur internet et propose une approche séquentielle prenant en compte le contexte du service étudié.En collaboration avec les équipes de l’UMR ITAP/ELSA (Irstea Montpellier), l’ACV d’un plan d’actions de réduction des pertes a été engagée. Pour 6 actions sélectionnées parmi celles qui ont été inventoriées, une modélisation ACV a été construite à partir d’inventaires d’activité détaillés. Ce travail préalable permettra l’évaluation des impacts environnementaux au moyen d’outils d’ACV. Axe 2 – Evaluer de façon globale le potentiel de réduction des prélèvements des services d’AEP : Sur un service des eaux girondin (la RMMS de La Réole), une méthode permettant de définir et de quantifier le type de rejet (écoulement, infiltration, évapotranspiration) de chaque usage de l’eau potable a été élaborée et appliquée. Un inventaire des actions possibles pour limiter les pertes a été dressé, chaque action étant décrite par une fiche. Des indicateurs pertinents pour évaluer le potentiel des actions d’économie d’eau ont commencé à être définis dans le cadre de la construction d’un arbre de décision. Axe 3 – Prendre en compte le partage des compétences et des rôles dans l’optimisation des prélèvements : L’analyse des situations de partage des compétences a mis à jour des contextes locaux complexes qui peuvent être défavorables à la mise en place d’une politique efficace et efficiente en matière de limitation des pertes en eau, notamment pour les plus petits services. Un groupe de travail a été constitué pour identifier, dans le cadre du partage des rôles des différents acteurs, des dispositifs de coordination et d'incitation pour préserver la ressource. Les travaux menés ont abouti à la rédaction d’une première version d’un guide présentant des recommandations opérationnelles et des modèles de documents (contrat, convention partenariat, etc.)