Rôle de la transpiration résiduelle dans les mécanismes de tolérance à la sécheresse

Dans un contexte de réchauffement global, les études sur l’apparition de la cavitation des arbres sont indispensables pour la compréhension et l’appréhension des mécanismes de tolérance à la sécheresse. Par rapport aux travaux sur la transpiration stomatique, principale responsable de cavitation dans les vaisseaux du xylème, peu de connaissances sont disponibles pour appréhender le rôle de la transpiration résiduelle dans les risques de cavitation après la fermeture stomatique. Les objectifs de cette étude sont de déterminer si la transpiration résiduelle est mesurable de façon gravimétrique et son incidence sur la vulnérabilité des plantes au stress hydrique. Pour ce faire, des plants et des feuilles isolées de Populus tremula x alba en régimes hydriques normal et défavorable et dans deux conditions de défoliation, entiers ou défoliés à moitié, ont été placés sur des balances et leur perte de masse a été enregistrée dans le temps. L’évolution du taux d’embolie a également été mesurée dans le temps pour les deux conditions de défoliation. Il en est ressorti que la méthode gravimétrique permet de visualiser la transpiration résiduelle in vivo dans le temps mais n’est pas suffisamment efficace pour montrer des différences avec des surfaces foliaires changeantes. En revanche, les mesures de taux d’embolie démontrent que la transpiration résiduelle a un rôle dans l’apparition de la cavitation