Smenjivanje Ivana Stambolića sa funkcije predsednika Predsedništva SR Srbije 1987.:

U tekstu se analiziraju događaji posle poznate Osme sednice CK SK Srbije kada je Slobodan Milošević pokrenuo akciju za smenjivanje Ivana Stambolića sa čelne državne funkcije u Srbiji. Cilj ove akcije bio je osvajanje apsolutne vlasti i uspostavljanje potpuno novih političkih odnosa u Jugoslaviji.Slobodan Milošević started a wide political campaign in the late fall of 1987 in order to politically eliminate Ivan Stambolić. Even after the Eighth Session Milošević wanted to send a clear message to all of his adversaries – he is the absolute leader of the Serbian communist party and the Serbian nation. To that end he evoked the necessity of the „unity of socialist forces“ in order for the Serbian society to quickly emerge from a political, economic and moral crisis. At the same time, he was creating an image of himself as a man of action that doesn’t hesitate and does not waste time making „useless“ conversations. Through a well organized political action, Ivan Stambolić was removed from the most important state function in Serbia, and by doing so Milošević suffocated every opposition inside the Serbian communist party. As a leader, his offer was similar to Tito’s: egalitarianism, a simplified picture of the world and how it works, a new religion (belonging to a class was replaced by belonging to the nation), and – a vision of a common enemy. Dangerous channel was opened for collective venting of frustrations of the people. First among such enemies were „the forces defeated in the Eighth session“ and Serbian „bureaucrats and officials“, then Albanians and politicians from Vojvodina, then the Croats and Slovenians, and finally wider range of threats within and outside Yugoslavia.En automne 1987, Slobodan Milosevic lança une grande campagne politique pour réaliser la "liquidation" politique d'Ivan Stambolic. Milosevic voulait envoyer à tous ses adversaires potentiels le message clair qu’il était le leader absolu du parti communiste et de l'Etat serbes. À l’époque, il ne cessait de souligner la nécessité de "l'union des forces socialistes" pour que la société serbe puisse au plus vite sortir de la crise politique, économique et morale. Milosevic était en pleine offensive alors que la VIIIe session du Comité central du parti communiste était largement interprétée comme un moment-clé dans la résolution de cette crise. En même temps, il se construisait une image d’homme d'action qui n'hésitait pas et ne perdait pas de temps dans les discussions "inutiles". Par une action politique bien organisée, Ivan Stambolic fut révoqué de la fonction officielle la plus importante en Serbie et Milosevic étouffa toute opposition possible au sein du parti communiste serbe. Au peuple serbe épuisé par les crises, il offrit la même chose que Tito autrefois : un leader, l'égalitarisme, une vision simplifiée du monde et de ses relations, l'appartenance à la nouvelle religion (l'appartenance à la classe était remplacée par l'appartenance à la nation), et l'ennemi. Avec lui, sans aucun danger, la masse pouvait se débarrasser de ses propres frustrations. Le premier ennemi, c’étaient les "forces battues à la Huitième session", ensuite les "bureaucrates" et les fonctionnaires communistes, puis les Albanais, les "autonomistes", les Croates et les Slovènes, et enfin les "destructeurs mondiaux de la Yougoslavie".Published177016Rad je deo projekta Srpsko društvo u jugoslovenskoj državi u 20. veku – između demokratije i diktature (br. 177016) koji finansira Ministarstvo prosvete, nauke i tehnološkog razvoja Republike Srbije