Uvéite intermédiaire chez une femme de 35 ans : ne pas oublier le médicament

National audienceIntroduction.– L’étiologie médicamenteuse d’une uvéite mérite d’être régulièrement recherchée. Patients et Méthodes.– Une femme de 35 ans, sans antécédents particuliers, présente une baisse brutale d’acuité visuelle à 5/10, bilatérale. Cas clinique.– Il existe une hyalite avec extension au segment antérieur avec quelques précipités rétrocornéens non granulomateux. Il n’y a pas d’atteinte du segment postérieur, pas de vascularite rétinienne. L’ensemble du bilan étiologique est négatif. Discussion.– En fait, cette jeune femme est en cours de stimulation ovarienne sous citrate de clomifène. Une étiologie médicamenteuse est suspectée et le traitement arrêté. L’uvéite guérit rapidement avec quatre semaines de corticoïdes et la non-réintroduction du citrate de clomifène. Les uvéites médicamenteuses sont rares, bien connues avec les collyres bétabloquants et le latanoprost, la rifabutine, le cidofovir et l’acide zolédronique par exemple. Conclusion.– Deux articles de la littérature font état d’une uvéite sous citrate de clomifène, l’un avec une épreuve de réintroduction positive [1]. La fiche Vidal du citrate de clomifène note une possible baisse d’acuité visuelle dose dépendante sans plus de précision et parfois non réversible à l’arrêt. Il faut donc ajouter le citrate de clomifène à la liste des médicaments potentiellement inducteurs d’uvéite