Directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur de 1981 à 1983, Maurice Grimaud se trouvé d’emblée placé dans une situation complexe. Il est nommé après une décennie au cours de laquelle la gauche n’a cessé de dénoncer vigoureusement le fait que la police et les services de renseignement ont été mis au service des objectifs politiques de la majorité. Place Beauvau, auprès d’un ministre peu intéressé par la prise en charge de « l’État secret », le préfet Grimaud est un acteur central de la collision entre l’idéal politique de l’ancienne opposition et la loi d’airain que les services de renseignement imposent à l’État. L’absence totale de préparation par l’équipe de campagne et par le PS ainsi que la neutralité de Grimaud qui n’est pas un mil...