Le blanchiment des horizons minéraux superficiels de sols forestiers à l'étage montagnard. Exemple d'une pessière dans les Alpes septentrionales humides (France)

[Notes_IRSTEA]bib. [Departement_IRSTEA]GT [TR1_IRSTEA]GT1-Relations entre les écosystèmes et leur utilisationIn the northern Alps, the study of some soils developed under a mountainous Norway spruce forest has shown, within some profiles, the presence of a bleached superficial mineral layer, morphologically looking like an albic horizon such as defined in the usual classifications (USDA, 1994). However, one doesn't found in depth agilic, spodic (indeed placic) horizon thet are usually associated with. At the outset, it's not easy to link this superficial bleaching to one of the well-known pedological processes. In order to define its origin, a sequence of 6 profiles has some macro and micromorphological descriptions. the main results, especially these dealing with C rates and selective extractions of iron and aluminium, show the superficial bleaching of these mountainous soils is due to 2 main pedogenetical processes : hydromorphism ans pdzolisation. At the lowest altitude, hydromorphism is most dominant; uphill, a podzolic tendancy adds further to this still present hydromorphism. The both processes widely depend on the surrounding conditions under which these soils have developed. Thus, these alpine soils can be linked with the stagnosols yet described in mountainous environment.Dans les Alpes du Nord, l'étude des sols d'une pessière montagnarde a permis d'identifier, au sein de certains profils, la présence d'un horizon minéral superficiel blanchi, s'apparentant morphologiquement à un horizon albique tel que défini par les grandes classifications (USDA, 1994). Cependant, il est fréquent de ne pas trouver en profondeur un des horizons de diagnostic i.e. argillique, spodique (voire placique) auxquels il est classiquement associé. Il n'est donc pas évident de rattacher immédiatement ce phénomène de blanchiment de surface à l'un des grands processus pédogénétiques connus. Afin de définir l'origine de cette décoloration de surface, une séquence de 6 sols a été étudiée, par le biais d'analyses classiques (paramètres physico-chimiques, constituants organiques et minéraux), de descriptions macro et micromorphologiques. Les différents résultats, concernant notamment les taux de carbone ainsi que les extractions sélectives di fer et de l'aluminium, montrent que le blanchiment superficiel de ces sols de montagne apparaît lié à diverses causes dont les effets peuvent se cumuler. Dans les zones de plus faibles altitudes, les processus d'hydromorphie se révèlent être prédominants. Plus en amont, une tendance podzolique se surimpose à l'hydromorphie toujours présente. Ces processus sont largement conditionnés par les facteurs du milieu dans lequel ces sols sont développés, notamment climat, topographie et lithologie, rattachant ces sols alpins aux stagnosols, décrits par ailleurs dans les milieux montagnards