Contribution to the history of Brussels floorings (16th-19th centuries): Initial results of an archaeological and dendrochronological investigation

This contribution presents the main results of a study conducted on the use of wood planks as floorings in Brussels between the late 16th and 19th centuries. The dataset of ten sites was examined via an in situ archaeological study and dendrological and dendrochronological analyses. The floorings were documented with respect to the choice of wood species utilised, primarily Scots pine and poplar, cutting modes and shaping of the planks, and assemblage techniques for the floorings These have enabled the establishment of a typochronology whose variants reflect the desire of the builder to increase the resistance of the structures, a development that does not appear in ancient treatises. Some aspects of attachment and finishing work are also addressed. Alongside an until now poorly documented local supply source, dendrochronological dates have shown the use of resinous woods obtained via international commerce with Northern Europe, particularly Scandinavia and the Baltic countries. The corpus, both well-documented and dated, is used as a basis for new considerations of a type of structure rarely studied, and underlines the technical research done by the carpenters and joiners of the Ancient Regime, demonstrating the richness of the knowledge and skills of these craftsmen.Cette contribution présente les principaux résultats d’une étude de la mise en œuvre de planchers en bois comme revêtements de sol à Bruxelles entre la fin du 16e siècle et le 19e siècle. Le corpus d’une dizaine de sites a été abordé par une étude archéologique in situ et par des analyses dendrologiques et dendrochronologiques. Les planchers ont été documentés sous l’angle du choix des essences mises en œuvre, principalement le pin sylvestre et le peuplier, des modes de débitage et de façonnage des planches, des techniques d’assemblage des planchers. Celles-ci ont permis la mise en place d’une typo-chronologie dont les variantes reflètent la volonté des bâtisseurs d’augmenter la résistance des structures, évolution qui n’apparaît pas à la lecture des traités anciens. Certains aspects de fixation et de finitions sont également abordés. À côté d’un approvisionnement local jusqu’ici peu documenté, les datations dendrochronologiques ont révélé l’emploi de résineux issus d’un commerce international avec le nord de l’Europe, notamment la Scandinavie et les pays baltes. Le corpus, ainsi bien documenté et daté, a permis de poser les bases d’une réflexion originale sur un type de structure peu ou pas encore étudié, et souligne les recherches techniques menées par les charpentiers et les menuisiers d’Ancien Régime, tout en démontrant la richesse de savoirs faires de ces artisans