Éducation (aux, par les, avec les) médias : une éternelle question. De nouvelles réponses à partir de l’analyse de l’action conjointe professeur-élèves

International audienceCette communication rappellera brièvement les conditions historiques qui ont amené à faire la distinction entre éducation par les médias et éducation aux médias. Nous examinerons ensuite différents extraits de séances d’éducation aux médias réalisées dans le cadre d’un programme intitulé « classes-presse ». Nous les analyserons selon la théorie de l’action conjointe didactique. Il s’agira en quelque sorte de se poser la question suivante « que se passe-t-il quand on apprend quoi ? ». A l’issue de l’analyse de ces exemples concrets, nous proposerons un dispositif d’ingénierie didactique coopérative qui permet grâce à une collaboration chercheur-praticien, de prendre en compte la double dimension épistémique de l’éducation aux médias : celle qui concerne le sujet abordé par l’objet médiatique et celle qui résulte de la médiatisation assurée par un média déterminé dans un genre particulier.Cette proposition s’appuie sur une thèse déposée très récemment et qui sera soutenue le 13 novembre prochain.Le corpus est constitué de 12 séances d'éducation aux médias (démarrage du projet classes-presse et comparaisons JT/journal écrit). Il est accompagné d’entretiens individuels des enseignants et de l'analyse de la conception de ces deux séances par le groupe de 8 enseignants de différentes disciplines (niveau collège). La méthodologie s’appuie sur une analyse indiciaire qui monte progressivement en généralité et s'appuie sur la théorie de l'action conjointe en didactique (Sensevy, Mercier, Schubauer-Léoni, Leutenegger...).La recherche vise à repérer des éléments d'une grammaire de l'incertitude (pour les élèves et pour l'enseignant). Celle-ci étant particulièrement élevée en éducation aux médias. La qualité de la construction des certitudes (provisoires et contextualisées) chez l’élève est en effet susceptible d’être ternie par des effets d’autorités de la part des médias et/ou du professeur