La « norme de sollicitude » jusqu’à l’oubli de soi dans la prise en charge des résidents de maison de retraite

peer reviewedThe "standard of care" until self-forgetting in the care of residents of retirement home Among housing options for older people experiencing autonomy losses, retirement homes appear as foils. Improving the living conditions they offer to their residents has been the primary objective of many public initiatives since the early 2000s. The promotion of "well-treatment" through law, but also in the very practical organization in situ yet reveals what may be regarded as a perverse effect. The polarization of a group of residents on the one hand and of group of workers on the other can lead to conceptualize their interests as opposed and irreconcilable. Improving residents' living conditions holds then the possibility of being promoted at the expense of care professionals’ protection.Parmi les possibilités de logement pour personnes âgées atteintes dans leur autonomie, les maisons de retraite (EHPAD) font figure de repoussoir. L’amélioration des conditions de vie qu’elles réservent à leurs résidents a fait l’objet de multiples initiatives publiques depuis le début des années 2000. La promotion de la « bientraitance » dans la loi, mais aussi dans les modalités d’organisation des pratiques in situ révèle pourtant ce que l’on peut considérer comme un effet pervers. La polarisation d’un groupe de résidents d’un côté et de travailleurs de l’autre conduit à penser leurs intérêts respectifs comme opposés et inconciliables. Dans cette conception, l’amélioration des conditions de vie des résidents peut se faire au détriment de la protection des professionnels qui assurent leur prise en charge