Recherche et développement conceptuels autour du bien-être au travail : entre mesure et action

National audienceINRS initiated in 2003 a research theme around well-being at work. This axis of research was coherent with the work of the European institution on health and safety. The term “well-being” is also a possible strategy for enterprises to develop their performance with a paradigm shift from stress and fear management. It is more inclusive for elderly workers, people suffering of a disability, etc. The work carried out in INRS has been built under a common conceptual umbrella. A new paradigm has emerged which seems in phase with emerging risk and corporate governance evolutions. We can notice these common characteristics of well-being approaches:-less emphasis on risk objectivation, as far as psychosocial phenomenon are concerned with the subjective relation to work;-the reducton of bundaries between risk management and other corporate questions such as ages management, motivation, competencies;-the necessity of early action and the relative lose of weight of diagnosis;-the central role of workers in the identification of their difficulties and as actors of change.Two main tools have been developed in INRS : The first one called "Satin" has been built around a health questionnaire developed in partnership with the University of Lorraine, France. It is adapted to the medium or large companies, where it addresses the level of teams. The second approach is based on the systemic paradigm and is more suitable for SMEs-SMIs. It has also beneficied of a partnership with the University of Lorraine.L’INRS a initié dès 2003 un axe de recherche dédié au bien-être au travail. Ce départ était en phase avec la mise en avant du concept de bien-être par les instances européennes en charge de la SST et tant en France qu’en Europe, l’intention était de répondre à la montée déjà visible des préoccupations relatives aux RPS. Le terme de bien-être apparaît également comme une stratégie possible pour les entreprises et les administrations, stratégie diamétralement opposée à la gestion par le stress, la peur, l’exclusion des moins aptes (travailleurs vieillissants, personnels devenus démotivés à force d’être sous pression). S’agissant des travaux initiés par l’INRS, on peut considérer qu’ils sont à présent arrivés à maturité et présentent une certaine cohérence. Cette cohérence renouvelle par certains aspects d’anciennes manières de conduire la prévention, soit parce qu’elles sont mal adaptées aux RPS, soit parce qu’elles ne correspondent pas à certaines des évolutions de la gouvernance interne des entreprises. Ainsi, on retiendra des approches bien-être :- 1° une réduction de l’insistance sur l’objectivation des risques, car il faut tenir compte du fait que les RPS sont des risques qui prennent racine dans la relation subjective que les salariés nouent avec leur travail (Gollac et Bodier, 2011) ;- 2° le nécessaire décloisonnement de la prévention avec d’autres problématiques de l’entreprise : gestion des âges, motivation, maintien des compétences ;- 3° l’impératif d’une action précoce et sa prééminence par rapport au diagnostic ;- 4° le rôle central accordé aux salariés comme lecteurs des problèmes qui les concernent et acteurs du changement.Outre les réflexions conceptuelles, les études de l’INRS ont progressé dans deux directions et deux démarches ont été élaborées. La première démarche dite « Satin » est construite autour d’un questionnaire de santé mis au point en partenariat avec l’Université de Lorraine. Elle est davantage adaptée aux structures de taille moyenne ou grande, qu’elle aborde au niveau des équipes de travail. La seconde démarche s’inspire du paradigme systémique et est plus adaptée aux PMI-PME. Elle a également bénéficié du concours de l’Université de Lorraine notamment au travers d’une thèse actuellement en phase de rédaction