Un gouvernement coopératiste : troisième voie possible?

Dans une première démarche, nous chercherons donc à retracer la lente recherche des penseurs du mouvement coopératif. Cette étape est d'autant plus importante que les promoteurs actuels du coopératisme, tels J.J. Servan Schreiber ou Eugène Schueller, se réfèrent aux théories de Fourrier, alors que Maurras et Brasillach expérimentaient une phalanstère plus moderne, dans une France boulversée par la capitulation de 1940. Puis, dans un second chapitre, nous analyserons successivement certaines expériences coopératistes des États espagnol, portugais, suédois et français. En effet, devant l'incapacité à gouverner des puissances politiques et financières, nombreux sont les états qui ont tenté certaines applications d'un gouvernement coopératiste. Notre synthèse portera sur les causes du succès et des échecs de ces expériences. De longue date, l'Église elle-même s'est prise à réfléchir sur une organisation plus humaine de notre société et le caractère mondial de cette syntèse conciliaire, autrement dit, ce "jugement de foi" qui constituera une autre composante de notre étude. Puis, nous passerons de la croyance à la réalité économique en résumant la pensée de l'Alliance coopérative internationale, organisme associatif dont l'autorité économique et politique est indéniable. Sans doute, frappé par la similitude des causes des grands conflits mondiaux, Aldei Lanthier proposait aux Québécois une nouvelle forme d'organisation de société. Dans un troisième chapitre, nous dresserons donc un portrait synthétique de son projet. Dans un Québec troublé par la "Révolution tranquille", victime de la crise économique, l'heure n'est-elle pas venue de proposer aux citoyens cette troisième voie? Pour ce faire, l'objectif étant clair, nous proposerons finalement un plan d'action susceptible de permettre à chacun de se retrouver dans un idéal aussi particulier que notre petite nation francophone et humaniste perdue dans l'immensité du libéralisme voisin