Réflectance et fluorescence des organoclastes du Toarcien du Bassin de Paris en fonction de la profondeur et de la température

L'étude pétrographique de la matière organique contenue dans les schistes bitumineux du bassin de Paris a été réalisée sur des échantillons provenant de sondages et d'affleurements allant de la frontière du Luxembourg au Morvan. Une méthode de correction simple et directe des spectres de fluorescence a été appliquée. Les résultats obtenus montrent que - la vitrinite est minoritaire et composée de plusieurs populations dont l'une est remaniée; - le rapport autochtone/ remanié varie avec le faciès d'où des fluctuations importantes de la moyenne des pouvoirs réflecteurs qui ne sont pas dues à la carbonification ; - le pouvoir réflecteur évolue avec la maturation mais l'interprétation des courbes est délicate du fait de l'hétérogénéité des apports ; - le matériel fluorescent est abondant et autochtone, la mesure du quotient rouge/vert (Q) simplifiée est une méthode rapide très sensible dans la zone de formation des hydrocarbures liquides. Q varie de 0,57 à 1,12 ce qui permet de définir 5 classes ; - des barreaux de schistes ont été chauffés à l'abri de l'air en laboratoire. On constate qu'il y a une grande analogie entre les effets dus à l'enfouissement et les effets thermiques, la fluorescence étant caractérisée par les mêmes valeurs de Q à 2 500 m et à 420 °C (Q = 1,12) et par une même allure de la courbe évolutive