Les effets toxiques de quelques dérivés mercuriels sur les algues d'eau douce et sur les méristèmes d'ail, allium sativum cultivés en milieu liquide application au problème de la pollution des eaux

L'étude de la toxicité de l'hydroxyde de phénylmercure sur la croissance de deux algues microscopiques Scenedesmus subspicatus et Euglena gracilis et des cellules méristématiques d'Allium sativum L. montre l'existence d'une concentration seuil qui doit être considérée comme la dose létale au-dessous de laquelle aucune modification de la croissance ne peut être mise en évidence. Il est donc possible de distinguer deux types de toxicité des dérivés mercuriels sur les organismes phytoplanctoniques : - une toxicité chronique se manifestant à faible dose par inhibition de croissance, mais exigeant un temps de contact relativement long (plus de six jours) entre le polluant et les organismes ; - une toxicité aiguë dont les effets, exclusivement létaux, sont presque immédiats mais n'apparaissent qu'au-dessus d'une certaine concentration. Les conséquences de l'existence de ces deux types de toxicité sur l'équilibre des écosystèmes aquatiques sont discutées. Elles sont susceptibles de remettre en cause les taux limites de mesure admissibles dans les eaux de surface