Cet article s’inscrit dans le cadre d’une recherche transculturelle sur le vieillir dans un contexte migratoire. Il s’agit d’une réflexion sur la fonction de la culture, sur le processus migratoire (à travers les réaménagements identitaires qu’il induit), ainsi que sur le rapport du sujet à son vieillissement. En effet, si nous convenons avec Freud que notre propre mort nous est irreprésentable dans l’inconscient (1915), c’est donc à la culture que revient le soin de permettre au sujet de subjectiver sa propre mort, en se soumettant à sa condition de mortel (Govindama, 2000). Pour le sujet migrant, si dans la société d’accueil le déni de la mort s’observe, le pays d’origine, quant à lui, semble la célébrer en la lui rappelant en permanence ...