Psychopathologie de l’hystérie : de l’hystérie aux processus hystériques

Après une description socio-historique qui retrace brièvement l’évolution de l’hystérie, depuis ses racines antiques grecques avec Hippocrate et sa définition de la maladie « hystérie », jusqu’à sa place singulière dans la conception freudienne psychanalytique, nous montrons, dans cet article, que l’hystérie est toujours présente. Ses modalités symptomatiques s’expriment toujours préférentiellement dans le corps, et parfois de façon spectaculaire comme chez Bernard, qui souffre de paralysie. L’analyse de son fonctionnement psychique, référée à la métapsychologie psychanalytique avec l’utilisation de la méthodologie projective, Rorschach et TAT, dévoile l’existence de nombreux procédés hystériques, au sein d’une organisation psychopathologique de type limite-narcissique. Ces procédés convoquent la bisexualité psychique de façon singulière dans le déni du féminin psychique, qui triomphe paradoxalement dans l’expression symptomatique