Blason d’un corps

L’auteur développe la psychopathologie de l’anorexie mentale en considérant cet état pathologique d’un point de vue psychodynamique. Le texte reprend les paradoxes cliniques typiques de cette affection : patiente se laissant mourir de faim et ayant un grand appétit à vivre. Il insiste sur la dimension exhibitionniste de ce corps amaigri montré, visant à neutraliser l’autre et à maitriser la relation à l’autre, que produit l’obsession de perte de poids confinant à la dysmorphophobie. L’anorexique exerce un contrôle sur son corps, idéalisé et épuré, afin de ne plus être soumise à la pulsion pubertaire. La relation à la mère se cristallise dans une relation duelle dont le père est exclu. L’hyperactivité physique permet d’évacuer les tensions tout en servant la perte de poids. Le clivage opère une coupure radicale entre le corps et la pensée