Étude de la relation mère-fille dans le cadre des troubles des conduites alimentaires à l’adolescence

Nous présentons une étude dont l’objet est d’établir une corrélation statistique entre un fait clinique avéré les troubles des conduites alimentaires à l’adolescence et une hypothèse métapsychologique qui sous-tend que ce qui est observé pour ces adolescentes, en phase aiguë de régression est une figuration de ce qui s’est joué dans la prime enfance d’un dysfonctionnement du lien mère-enfant. Il est supposé une perturbation préexistante du lien mère-fille dans le cadre des troubles des conduites alimentaires à l’adolescence, qui contribuerait chez ces adolescentes, à générer une perception plus négative de la relation avec la mère. Un protocole expérimental comportant deux groupes cas et témoins est établi. Deux autoquestionnaires : l’Inventaire des Relations Mère-Fille et la Repertory Grid permettent d’objectiver successivement la perception par les jeunes filles de la relation avec la mère et l’écart entre la perception de la mère réelle et celle de la mère idéale. Premièrement, chez les sujets affectés par des troubles des conduites alimentaires, il est objectivé un score total à l’Inventaire des Relations Mère- Fille inférieur en lien avec une perception plus négative de la relation avec la mère en comparaison avec les sujets témoins, sans lien avec la présence d’un épisode dépressif majeur actuel. Deuxièmement, à la Repertory Grid, l’écart entre la perception de la mère réelle et celle relative à la mère idéale, dans le groupe cas, est significativement supérieur par rapport au groupe contrôle et qui s’explique partiellement par la présence d’un épisode dépressif majeur actuel. Enfin, il existe une corrélation positive très significative entre ces deux échelles