Le programme Génoplante, programme mobilisateur en génomique végétale

Les enjeux de la génomique végétale sont immenses pour le secteur de la création variétale et concernent de multiples objectifs, allant de la réduction d’intrants à l’amélioration de la qualité des produits récoltés ou transformés. Une situation d’oligopole se met en place au niveau mondial avec quelques firmes provenant du secteur de la chimie, principalement aux États-Unis avec de très forts soutiens publics. En 1998, l’Inra, le CNRS, le Cirad, l’IRD pour le secteur public et Biogemma, Aventis Crop Ssciences et Bioplante pour le secteur privé s’engagent dans le programme Génoplante, acté, en février 1999, par le ministère de la Recherche, qui y apporte son soutien, pour une première période de cinq ans, afin de permettre à nos recherches, fondamentale et appliquée en biologie végétale, de rester compétitives. Le programme Génoplante comprend d’abord des programmes génériques : analyse fonctionnelle du génome d’Arabidopsis, génomique du riz, nouveaux outils d’analyse des génomes, bio-informatique, cibles importantes dans le génome des plantes cultivées. L’évaluation des projets soumis dans ce cadre est réalisée par des experts internationaux indépendants. Globalement, plus de 300 chercheurs sont impliqués dans ces projets. Il comprend aussi des programmes par espèces (blé, maïs, colza, tournesol, pois) ayant chacun une partie générique (cartographie physique, banques génomiques, etc.) et des projets concernant des caractères agronomiques, des stratégies de résistance aux maladies, ou des objectifs de caractérisation et d’amélioration de la qualité des produits