Les STAPS peuvent-elles être une science propre ?

Les STAPS sont traversées aujourd’hui par au moins deux grands types d’épistémologies qui ne sont et ne seront pas sans implications à l’égard de leur organisation et leur avenir. Le premier type, positiviste, considère cette discipline universitaire comme une science appliquée et les savoirs sportifs comme des croyances subalternes qui seront amenées à disparaître dans un avenir prochain quand les chercheurs auront trouvé la science de référence correspondant à l’essence des STAPS. Le deuxième type, historique, pense les STAPS en écartant toute Ontologie : il s’agit d’une histoire propre à des réseaux qui se structurent à partir de conflits, d’accords ou de désaccords. On passe ainsi de l’ère de la science à l’ère du relativisme, et les STAPS basculent dans l’aventure. Nous présentons un troisième type d’épistémologie, réaliste, qui montre que les STAPS sont une science à part entière : elles reposent sur des connaissances et des pratiques propres, ce qui permet de mieux comprendre le monde des sports, de l’éducation physique scolaire, de l’universitarisation de cette discipline ainsi que la valeur physique de l’homme