L'effluent des huileries d'olive, traitement par adsorption et par oxydation catalytique

L'essor de l'industrie agro-alimentaire au Maroc entraîne des problèmes liés aux rejets gazeux, solides et liquides. La quantité moyenne annuelle des eaux de rejet des huileries, s'élève pour le Maroc à 150 000 à 200 000 m3/an. Ces rejets sont très chargés en matières organiques et en polyphenols, la DCO atteint parfois 600 g/l. Ils sont acides et contiennent beaucoup de sel, d'où leur grande agressivité vis à vis des égouts, des eaux et des sols. Il faut donc traiter ces eaux usées avant évacuation. Des méthodes de traitement existent, l'évaporation libre par la seule énergie solaire étant la plus utilisée dans la région de Fès. Nous en proposons deux : • L'adsorption sur différents matériaux solides, en l'occurrence deux argiles locales et le charbon actif pour comparaison. • L'oxydation catalytique par le peroxyde d'hydrogène, en milieu aqueux dilué. La 1re méthode conduit à des abattements de DCO proches de 60 % et de teneur en polyphenols avoisinant les 100 %, avec le charbon actif et l'argile jaune. La 2e méthodes ne s'applique que dans le domaine des concentrations faibles. Elle conduit également à une disparition presque totale des polyphenols et un abattement moyen de la DCO, probablement à cause des conditions douces de l'oxydation. L'élimination des polyphenols offre diverses possibilités. Les deux méthodes, chacune dans son domaine d'application, pourraient être complétées par l'evaporation, les traitements biologiques ou autres