Les phrases clivées ont été décrites jusqu'ici comme des structures syntaxiques particulièrement figées, attestées en français depuis la fin du XIIe siècle sous la forme c'est X qui/que Y. Les linguistes ont attribué aux constructions clivées deux fonctions principales: d'une part, elles seraient utilisées pour focaliser le constituant qui suit le syntagme verbal c'est, d'autre part, elles permettraient d'établir un contraste entre l'élément désigné par X et d'autres éléments avec lesquels X serait en rapport paradigmatique. Les descriptions avancées jusqu'ici se révèlent insuffisantes pour décrire les utilisations des structures clivées observables dans l'interaction spontanée. Basant nos analyses sur des enregistrements d'entretiens semi-...