Comment réduire l’impact des rejets urbains d’une agglomération sur le milieu récepteur ?

La préservation de l’estuaire de la Gironde représente un enjeu majeur. En effet, malgré les innovations déployées sur le territoire de Bordeaux Métropole, il fait l’objet de constats alarmants dans un contexte où les pressions sont croissantes (démographie de l’agglomération, changement climatique, etc.). Pour répondre aux ambitions de Bordeaux Métropole et l’accompagner dans la reconquête d’un état écologique acceptable de l’estuaire, un consortium s’est formé autour du programme Etiage (pour : étude intégrée de l’effet des apports amont et locaux sur le fonctionnement de la Garonne estuarienne). Il était composé de laboratoires de recherche et de gestionnaires, afin de croiser réponses scientifiques et résultats opérationnels. Ce programme a permis d’expliciter les facteurs responsables de la qualité biogéochimique de la Gironde. Les apports amont et locaux (stations d’épuration (STEP) et déversoirs d’orage (DO)) de macro- et micropolluants (organiques et métalliques) ont été estimés. De même, les conditions physico-chimiques (présence du bouchon vaseux, variations saisonnières de température et de débit, etc.) de la Garonne estuarienne et l’impact des apports sur le compartiment biologique ont été documentés. L’enjeu était de comprendre les facteurs régissant la qualité de ce milieu récepteur complexe afin de proposer de nouvelles solutions, basées notamment sur la gestion des rejets d’assainissement de l’agglomération. Les connaissances acquises ont ainsi permis au gestionnaire de l’assainissement de soutenir un plan d’action global qui vise à réduire l’empreinte de la métropole. Celui-ci porte conjointement sur la réduction des flux de micro- et macropolluants. Les micropolluants (métaux et composés organiques) font l’objet d’une démarche de réduction à la source. Les macropolluants sont adressés au travers du déploiement d’outils de diagnostic, de suivi en temps réel (dans le réseau et les milieux) et de modélisation pour progresser vers l’objectif d’une gestion du système d’assainissement pilotée par l’aval, basée sur la qualité des effluents et du milieu