Myocastor coypus as a reservoir host of Fasciola hepatica in France

To clarify the role of the nutria Myocastor coypus in the epidemiology of domestic fasciolosis in Loire-Atlantique (department of western France), 438 nutrias were trapped in 9 humid areas of the department and 304 nutrias were trapped in 3 farms where Fasciola hepatica was present; all animals were necropsied. Liver flukes were found in 160 nutrias: 38 nutrias randomly taken in the department (8.7% ) and 122 trapped in fasciolosis areas (40.1% ). The average parasitic burden was 5.7 flukes per nutria. Sixty-five percent of the liver flukes measured more than 18 mm (size of sexual maturity). The coproscopic examinations carried out on 144 infected nutrias showed that 90% of the infected nutrias shed fluke eggs. The hatching rate was 39.6% . Two groups of 100 Lymnaea truncatula snails, originating from 2 different populations, were exposed to F. hepatica miracidiae hatched from eggs collected from infected nutrias. The prevalence of the infection was 74% and 58.6% in the 2 groups of snails. The average redial burden was 6.2 rediae per snail. The total number of metacercariae was 72.4 metacercariae per snail producing cercariae. Two groups of 5 sheep were orally infected by 150 metacercariae of nutria or sheep origin, respectively. The installation rates of F. hepatica in sheep were respectively 31.6% and 29.6% for the two groups. Specific antibody kinetics of sheep were similar whether the metacercariae were of nutria or sheep origin. M. coypus allows the complete development of F. hepatica and releases parasitic elements that are infective for domestic ruminants. Because of its eco-ethologic characteristics, the nutria could be a potential wild reservoir of F. hepatica in France.Le ragondin, hôte réservoir de Fasciola hepatica en France. Pour préciser le rôle du ragondin Myocastor coypus dans l'épidémiologie de la fasciolose domestique en Loire-Atlantique (département de l'ouest de la France), 438 ragondins provenant de 9 zones humides du département et 304 ragondins provenant de 3 fermes atteintes de fasciolose bovine ont été prélevés et autopsiés. Les douves isolées ont été comptées et mesurées. Des douves hépatiques ont été mises en évidence chez 160 ragondins : 38 ragondins prélevés au hasard dans le département (8,7 % ) et 122 prélevés dans des zones fasciologènes (40,1 % ). L'intensité parasitaire moyenne était de 5,7 douves/ragondin et 65 % des douves isolées mesuraient plus de 18 mm (taille de la maturité sexuelle). Des examens coproscopiques ($n = 144$) ont montré que 90 ragondins infestés excrétaient des œufs de Fasciola hepatica. Le taux d'éclosabilité des œufs extraits de la bile était de 39,6 % . Deux groupes de 100 limnées tronquées provenant de 2 populations différentes ont été exposés aux miracidiums de F. hepatica obtenus après éclosion des œufs prélevés chez des ragondins infestés. La prévalence de l'infestation était de 74 % et 58,6 % chez les mollusques des 2 groupes. La charge rédienne moyenne était de 6,2 rédies / limnée et le nombre total de métacercaires était de 72,4 métacercaires / limnée produisant des cercaires. Deux groupes de 5 moutons ont été infestés oralement par 150 métacercaires d'origine Ragondin ou Mouton. Les taux d'installation de F. hepatica étaient respectivement de 31,6 % et 29,6 % pour les deux groupes. Les cinétiques d'anticorps étaient identiques pour les deux groupes. M. coypus est donc capable d'assurer le développement complet du parasite et libère des éléments parasitaires infestants pour les ruminants domestiques sympatriques. Ses caractéristiques éco-éthologiques font de lui un réservoir sauvage potentiel de F. hepatica en France