Une étude expérimentale de la résorption radiculaire d'origine orthodontique sur les incisives humaines

Une étude histologique de la résorption radiculaire d'origine orthodontique a été entreprise sur 20 incisives humaines normales, et surnuméraires ou atypiques, auxquelles on a appliqué les forces continues d'un appareil fixe. Après avoir subi une ingression de 75 g, pendant une durée moyenne de 13,45 semaines, les dents ont été extraites et préparées pour être examinées à la lentille binoculaire ainsi qu'au microscope optique et au microscope électronique. Le degré de résorption histologique a été évalué ainsi que le pourcentage de surface radiculaire. La surface moyenne était de 7,30 % (écart type : 5,61), avec un coefficient de corrélation entre la profondeur des résorptions et leur étendue, de 0,96 (erreur estimée à 1,69). Les dents les plus touchées sont les incisives supérieures surnuméraires et les incisives latérales atypiques. Des lésions initiales de résorption apparaissent sur la plupart des dents mais elles tendent à se limiter au seul cément. Les fibres parodontales pénètrent tous les secteurs en résorption, pour en assurer une réparation immédiate. D'autre part, la taille des lésions a augmenté avec la progression en profondeur des résorptions car la destructuration des bords et du fond de la lésion exposent les tubuli dentinaires