Sur le genre

Étude d’espèces : redescription de l’espèce type Sypharista kamegaii Quentin, 1970 et de S. inflata Quentin et Krishnasamy, 1975 ; description de S. pachylabiata n. sp. et de S. cynocephali n. sp. parasites de Cynocephalus variegatus (Dermoptera) en Malaisie. Les Sypharista sont des parasites spécifiques des écureuils : la présence des deux parasites nouveaux chez un Dermoptère est interprétée comme un cas de parasitisme transfuge.Systématique numérique : les treize espèces suffisamment connues du genre Sypharista (qui en comporte quinze) sont comparées par la méthode de l’analyse numérique. Les résultats de cette analyse conduisent à la subdivision des Sypharista en trois sous-genres : s.g. Sypharista pour l’unique espèce japonaise ; s.g. Quentinema n. sg. pour les parasites de Sciurinés et de Petauristinés de la sous-canopée dans la région orientale ; s.g. Petauxyuris n. sg. pour les parasites de Petauristinés et de Sciurinés de la canopée, dans la région orientale.Paléobiogéographie : les résultats de l’analyse numérique recoupés avec ceux de la Géologie et ceux de la Paléontologie des hôtes permettent d’essayer de reconstituer l’histoire évolutive des Sypharista. Oligocène : apparition des Sypharista, isolement de la lignée japonaise (s.g. Sypharista). Miocène : différenciation des deux lignées orientales (s.g. Quentinema et s.g. Petauxyuris) ; la lignée Quentinema concurrencée chez les écureuils de la sous-canopée par d’autres parasites, cesse de se développer ; la lignée Petauxyuris isolée chez les écureuils de la canopée (Petaurista et Ratufa) passe dans les îles de la Sonde à la faveur de la régression messinienne. Plio-Pleistocène : les transgressions et régressions successives qui accompagnent les glaciations du Quaternaire entraînent l’apparition d’espèces vicariantes entre la Malaisie continentale et les îles de la Sonde, chez les écureuils de la canopée (s.g. Petauxyuris)