Estimation des apports de produits phytosanitaires à l'échelle de bassins d'alimentation

Estimating the amount of pesticides applied on watersheds. Pesticide input parameters are required for using the main models which have been proposed to describe the fate of pesticides. We suggest a method to evaluate the input of agrochemicals on an agricultural watershed. First, land use was estimated using aerial photographs, fields observations, and data from the French National Agricultural Census (RGA). Second, the input of agrochemicals on each cropping was estimated, since 1970, from a survey at the farm level. These data were confirmed by local marketing technicians. Finally, the total quantity of agrochemicals was computed as the product of the input of agrochemicals on each cropping and the surface area of each type of land use. Provided that a suitable evaluation procedure of land use is used, this method should be applied to other types of agricultural pollutants.Les apports de produits phytosanitaires pour des bassins d'alimentation dont la surface totale atteint le millier d'hectares sont évalués à l'aide de la surface occupée par chaque culture et des doses moyennes annuelles de matières actives apportées à l'hectare par culture. La reconstitution de l'assolement a été réalisée à l'aide de photographies aériennes, d'enquêtes de terrain et des données statistiques des Recensements généraux agricoles (RGA). Pour les années où elles ont pu être utilisées simultanément, les différentes méthodes donnent des résultats analogues. Leur utilisation permet de reconstituer l'assolement de 1955 à 1993. Les quantités de produits phytosanitaires apportées sur chaque culture ont été estimées par des enquêtes réalisées auprès de l'ensemble des agriculteurs exploitant le territoire étudié. Ces données ont été confirmées par les vendeurs locaux de produits phytosanitaires. Cette enquête auprès de l'ensemble des agriculteurs exploitant le site permet l'estimation des quantités de produits phytosanitaires utilisés depuis 1970 sur le maïs et depuis 1989 sur les céréales. Une telle méthode devrait être transposable à l'ensemble des polluants d'origine agricole, son extension à d'autres régions étant toutefois subordonnée à la qualité des méthodes d'évaluation des assolements des bassins d'alimentation