Intérêt astrophysique de la spectroscopie moléculaire hertzienne

Depuis la découverte des raies radio de OH en 1963, l'étude radio des molécules interstellaires est devenue un des chapitres les plus importants de l'astrophysique. Outre OH et la molécule isotopique O18H, les molécules NH3, H2O, H2CO et la molécule isotopique H2C13O, CO, CN et HCN ont été détectées en radio. CN, CH, CH+, C13H+ et NH3 sont également connues par leurs raies d'absorption optiques. Toutes ces molécules présentent à des degrés divers des écarts à l'équilibre thermodynamique, pouvant même produire des effets masers donnant des intensités énormes, dans le cas de OH et H2O. Elles sont très abondantes dans la Galaxie, ce qui est surprenant car plusieurs sont rapidement dissociées par l'Ultra-violet interstellaire. Leur formation, sans doute à la surface des grains de poussière interstellaires, pose des problèmes de physico-chimie encore mal explorés. Etant donné que ni la fragilité de la molécule dans les conditions interstellaires ni son énergie de formation ne semblent jouer de rôle essentiel dans son abondance, on peut s'attendre à observer toutes les molécules simples formées avec les éléments les plus abondants dans le milieu interstellaire : H, O, N, C, Fe, Mg, Si, S, etc... Cependant la détection de ces molécules est difficile si on ne dispose que de fréquences calculées ou déduites de mesures optiques : la mesure en laboratoire des fréquences hertziennes des transitions intéressantes est une étape indispensable de l'astrophysique moléculaire. Nous avons rassemblé ci-dessous une bibliographie qui, pour OH, ne donne que des titres récents et des articles fondamentaux plus anciens. Elle doit être sensiblement complète pour NH 3, H2O et H2CO. Enfin un certain nombre d'articles relatifs à l'étude optique des molécules interstellaires et à la détection radio de certaines molécules sont également indiqués