La préférence masculine

Dans tous des pays du monde, il paraît plus gratifiant d’engendrer un garçon qu’une fille. Cette préférence ancestrale tient aux structures des sociétés, souvent patrimoniales et généralement patrilinéaires. L’Unicef, dans sa convention relative aux droits des enfants, mentionne cette forme de discrimination qui frappe la moitié de la population du monde et dont aucun pays n’est exempt. Elle va de la pointe de fierté à la naissance d’un fils et des stéréotypes sexués infligés aux filles par les parents, les éducateurs et les médias, jusqu’aux pires pratiques d’« exclusion » des filles, attestées par l’inquiétant déséquilibre démographique qui s’installe actuellement en Asie. Par ses avortements sélectifs, ses infanticides et ses mauvais traitements, ce continent se trouve aujourd’hui confronté à un « manque » de 90 millions de femmes