Contribution à l'étude théorique et expérimentale de l'électrostriction dans les liquides isolants

Le but du présent article est de pousser plus loin la discussion théorique et expérimentale de l'électrostriction dans les liquides isolants. Les auteurs donnent de l'électrostriction isotherme et de l'électrostriction adiabatique de nouvelles expressions qui ne font plus intervenir la formule de Lorentz-Lorenz, tout en n'introduisant que des quantités directement accessibles à l'expérience. M. Raveau avait indiqué la forme générale de ces résultats. L'accord entre la théorie et l'expérience se fait assez bien dans le cas du tétrachlorure de carbone; il parait probable dans le cas du benzène; au contraire, dans le cas du sulfure de carbone, l'écart paraît plus grand que ne le permettent les erreurs des mesures. La discussion qui porte particulièrement sur le cas du sulfure de carbone, écarte l'hypothèse d'une électrostriction adiabatique non réversible, et présente à ce sujet un calcul et des remarques générales sur la réversibilité dans les liquides. Elle écarte ensuite l'éventualité d'un liquide hétérogène, au point de vue température comme au point de vue champ électrique. Les coefficients numériques introduits dans les formules ne paraissent pas non plus pouvoir présenter des écarts suffisants pour expliquer le désaccord. Reste que le liquide ne soit pas celui sur lequel on croit expérimenter, c'est-à-dire que les gaz dissous viennent jouer un rôle dans les phénomènes qui ont fait l'objet des diverses mesures