Sur les noyaux atomiques de haute activation

Le modèle nucléaire statistique est discuté ici en connexion avec les collisions nucléaire de grande énergie. Comme dans l'étude du problème relatif à l'émission d'une seule particule lourde par un noyau activé on se borne ici aussi à ne considérer que la seconde étape de ces collisions en étudiant les phénomènes suivant lesquels ces niveaux d'énergie nucléaires de haute activation peuvent disparaître. L'hypothèse, probablement fort plausible, du couplage toujours intense des particules nucléaires conduit à prévoir que ces niveaux de haute activation puissent disparaître non seulement par émission d'un seul corpuscule lourd, proton ou neutron, mais aussi par émission simultanée de plusieurs particules lourdes. On évalue, grossièrement, à l'approximation du modèle de gaz intranucléaire, les largeurs partielles à plusieurs corpuscules des niveaux nucléaires de haute activation. Comme le processus élémentaire décrit, dans ce traitement approché, par la probabilité de conversion simultanée de plusieurs particules de leur état lié en leur état presque libre est inconnu, seul l'aspect statistique du phénomène d'émission peut être analysé. Aussi les largeurs partielles obtenues sont, approximativement, les rapports des largeurs partielles vraies, quoique approchées, aux probabilités de conversion simultanée. Celles-ci sont associées au phénomène d'émission particulier qui cause l'élargissement en question du niveau activé considéré. On désigne ici ces rapports sous le nom de largeurs partielles statistiques. On donne brièvement quelques arguments paraissant indiquer que ces largeurs statistiques à plusieurs parlicules ne soient pas très différentes des largeurs réelles. Il se trouve que des niveaux d'énergie nucléaires suffisamment activés ont des largeurs partielles statistiques à plusieurs particules du même ordre de grandeur ou plus grandes que leur largeur à une particule. Ces largeurs conduisent à définir une série d'énergies d'excitation critiques qui délimitent des bandes de niveaux nucléaires telles que les propriétés de disparition des niveaux appartenant à deux bandes distinctes sont différentes. Leur discussion montre que les émissions de deux ou, éventuellemen t. de trois neutrons, observées indirectement sur des noyaux activés en laboratoire, ne peuvent correspondre pratiquement qu'à des émissions successives de ces particules. On discute enfin des gerbes de particules lourdes pouvant être émises par des noyaux atomiques ayant subi une activation par collision d'un corpuscule de grande énergie contenu dans la radiation cosmique